Rassemblement des Droits de l'Homme

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Lutte contre les violences

Lutte contre les violences

Le RDH et la Lutte contre les violences

Dans le cadre de notre mouvement citoyen, nous défendons les droits de l’homme mais aussi de la femme et de l’enfant. Le RDH  s’engage dans la reconstruction de l’enfant mais également  des adultes qui ont subi des violences psychologiques, des violences physiques et des violences sexuelles. Bon nombre de victimes sont laissées à l’abandon. Aujourd’hui, le RDH apporte son aide, ainsi que son soutien en développant et en orientant vers la prise en charge globale. Nous développons notre travail autour de la mémoire traumatique corporelle liée aux traumatismes si peu mis en avant. Nous avons souhaité libérer la parole à travers plusieurs témoignages.

Témoignage anonyme d’un membre du RDH

« Bonjour à toutes et tous, 

J’interviens en ce jour pour parler de mon vécu passé en temps qu’enfant maltraité. J’ai subi des violences corporelles et morales durant mon enfance. Je suis issu d’une fratrie de plusieurs enfants. A ma connaissance, je suis le seul à avoir reçu autant de mauvais traitements, mais n’ayant pas vécu toute mon enfance avec mes frères et sœurs ; je ne peux pas l’affirmer.

Mes premiers souvenirs de vie avec ma mère commencent autour de mes 4 ans, alors que j’étais confié à des amis. Il a fallu s’adapter à un nouvel environnement et une nouvelle famille que je ne connaissais pas. Je ne souhaite pas rapporter tous ces terribles souvenirs ; néanmoins je me dois de décrire certains d’entre eux.

Petit, je me suis retrouvé à manger des photos de moi en vinaigrette en guise de repas, que ma génitrice avait déchirées devant moi. Ce qui pour moi est encore aujourd’hui très violent ; pire que les coups. Une violence psychologiquement inouïe. 

Une autre façon de me réduire à rien : un jour, elle m’a mis dans un sac poubelle, je devais avoir 5 ans.

La nuit, je devais dormir à genoux les mains sur la tête. Si j’avais le malheur de m’allonger pour dormir je me faisais battre. Grâce à mon frère qui montait la garde, je pouvais prendre quelques heures de repos ; ce dernier me prévenant lorsqu’il entendait des pas. J’étais le seul à ne pas manger à la cantine. Un midi en rentrant de l’école, j’ai dû manger mes propres excréments en guise de repas. Dès lors que j’étais seul avec elle, elle rivalisait de sadisme. Il y avait la maison et il y avait l’école. 

Dès 11 ans, elle faisait exprès de me faire arriver en retard à l’école pour que je prenne des heures de retenues. Ma génitrice attendait l’heure exacte pour me laisser partir. Les professeurs me donnaient des heures de colle qu’elle m’empêchait de faire.  Ainsi, le prétexte pour me frapper était tout trouvé. À la maison, j’avais interdiction de faire mes devoirs, ce qui me valait encore des remarques à l’école et des heures de retenues.

À cette époque les professeurs me considéraient comme cancre. J’ai souvenir des remarques blessantes et permanentes de mon professeur d’histoire géographie. Je n’aimais pas l’école. Je n’y trouvais même pas de repos, car personne ne comprenait mon quotidien. Il aura fallu un signalement pour qu’enfin, mon collège prenne ma situation en considération et que je bénéficie des excuses de mon professeur principal (mon professeur d’histoire géographie). 

Le directeur de mon établissement me fournissait un petit déjeuner chaque matin, malgré mes retards.  Pourtant, je me suis retrouvé en total décrochage scolaire. N’y voyant aucun intérêt et dû à mes nombreux changements d’établissements et de familles d’accueil, je n’ai plus réussi à m’adapter aux attentes de l’école. 

Je ne comprenais pas non plus les relations humaines. Comment nommer les personnes qui me recueillaient, à qui faire confiance ? Finalement, il m’était impossible de m’attacher à qui que ce soit par crainte d’être à nouveau rejeté. Je n’avais aucune confiance en moi, n’ayant pas connu la bienveillance. 

Dans ma dernière famille d’accueil, j’ai reçu beaucoup d’amour. Enfin, j’ai su l’accepter. Aimer ne m’était pas naturel et j’ai dû apprendre.  C’est par reconnaissance et gratitude que j’ai pu rendre l’affection que ces personnes me portaient. Le sentiment d’être aimé et d’aimer en retour m’était totalement inconnu.  Il m’aura fallu beaucoup de temps pour savoir quelle était ma place dans ce foyer et surtout quelle place je pouvais donner à ces parents de substitution que j’ai quittés à 21 ans.

Je précise que j’ai connu pas moins de 7 familles d’accueil, entrecoupées parfois de retour chez ma génitrice, mais toujours avec des droits de visites à l’ASE ou à son domicile. Peut- être par loyauté, j’ai parfois ressenti le besoin de la voir. Je ne me souviens pas si les adultes m’ont demandé mon avis sur la question.

Etant un enfant déconstruit, totalement abîmé, en manque de repères, j’ai avancé dans la vie active, plein de questionnements sur ma capacité à avoir une famille. Comment donner à d’autres ce que je n’ai jamais reçu ? Comment appréhender la naissance d’un enfant et mon rôle de père ? J’avais peur de moi et de mes réactions.

À un moment de ma vie où je me suis senti mieux avec ma compagne, j’ai pu prendre la décision de faire un enfant. Au fond de moi, durant la grossesse je doutais. À l’arrivée du bébé, j’ai mis de la distance par crainte de lui faire du mal, et par peur de reproduire ce que j’avais connu enfant.

Il m’aura fallu du temps pour pouvoir le prendre dans mes bras et lui faire des câlins. Je porte un fardeau qui n’est pas de mon fait et qui pourtant est le mien. Aujourd’hui j’ai 42 ans et mon enfance reste poid. Ma génitrice est décédée et je n’aurai jamais les réponses à toutes mes questions. Pourquoi moi ? Que lui avais-je fait ? 

Je ne suis pas guéri. Je le ressens dans les situations de la vie courante ou je préfère m’isoler lorsque les rapports se compliquent. Je peux encore me frapper et me mettre en danger si je sens qu’une discussion avec ma femme m’échappe. Je retourne toujours la responsabilité et la faute contre moi. Il est encore naturel chez moi de penser que je suis coupable de la situation.

Par ailleurs, les lacunes dans ma scolarité, me valent un véritable complexe. J’ai honte de mes difficultés en orthographe et des corrections que l’on doit apporter. Cela renforce le manque de confiance en moi, alors que pourtant j’ai ce besoin de m’exprimer.  J’ai dû me battre pour obtenir un CAP. Et je peux dire que c’est une vraie satisfaction.

Pour conclure mon témoignage je pense qu’il faut réellement accompagner l’enfant dans sa reconstruction approfondie. Enfant, je me suis habitué aux coups, et mon corps est reconstruit, même s’il en garde la mémoire. En revanche les violences psychologiques et les humiliations ont détruit l’innocence de mon enfance, la confiance en l’adulte et la confiance en l’homme que je suis devenu.

Au-delà de l’inertie de bons nombres d’adultes face à mes sévices, les séances de dessins inutiles chez les professionnels où ma parole n’a jamais été entendue, les changements permanents de foyers sans attaches possibles ; il est primordial d’accompagner les enfants ayant subis de tels violences à se reconstruire. 

Un lieu de parole accueillant, un interlocuteur constant qui construit un lien sécure, où les rapports seins sont expliqués pour donner les repères nécessaires pour grandir seraient idéals.»

M.XXXX

Qu’est ce que la discrimination ?

Qu’est ce que la discrimination ?

Qu’est ce que la discrimination ?

Une discrimination est un acte posé envers un ou des individus sur le(s)quel(s) on a un préjugé négatif. Toute discrimination entraîne un préjudice physique, matériel ou psychologique. Les discriminations restent toujours présentent, car l’être humain a un « cerveau » qui catégorise et provoque des généralisations amenant aux stéréotypes.

La catégorisation est un mécanisme quotidien que nous utilisons inconsciemment pour simplifier la compréhension de notre environnement. Nous définissons des catégories dans lesquelles nous “rangeons” dans des « cases » les éléments qui se présentent à nous. Les préjugés sont des opinions préconçues, des jugements, influencés le plus souvent par le milieu social, l’éducation, les croyances, à l’égard d’une personne ou d’un groupe social donné.

Cette représentation, souvent négative, est une façon de valoriser sa propre origine ou son appartenance sociale. Ils sont majoritairement transmis par la famille, l’éducation et le milieu culturel, influençant nos attitudes, notre comportement et notre jugement. Dans la plupart des situations, ce n’est pas réellement fondé sur des données objectives.

Les stéréotypes sont également des simplificateurs de compréhension de l’environnement. Naturellement, des liens sociaux se créeront avec des personnes partageant les mêmes stéréotypes qui conforteront l’idée de départ, car chaque être humain se construit dans un monde qui est le sien. Nous créons notre propre carte mentale en fonction de notre expérience de vie.

Les préjugés sont au-delà du stéréotype, car ils induisent une attitude négative à l’attention des personnes ou éléments considérés. De plus, ils ne reposent pas sur une expérience mais sur un préjugé. On juge sans connaître.

Voici les 25 critères de discrimination :

  1. L’origine
  2. Le sexe
  3. La situation de famille
  4. La grossesse
  5. L’apparence physique
  6. La particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, apparente ou connue de l’auteur
  7. Le patronyme
  8. L’état de santé
  9. La perte d’autonomie
  10. Le handicap
  11. Les caractéristiques génétiques
  12. Les mœurs
  13. L’orientation sexuelle
  14. L’identité de genre
  15. L’âge
  16. Les opinions politiques
  17. Les activités syndicales
  18. La capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français
  19. L’appartenance vraie ou supposée à une ethnie
  20. L’appartenance vraie ou supposée à une nation
  21. L’appartenance vraie ou supposée à une prétendue race
  22. Les croyances ou appartenances ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une religion déterminée
  23. Le lieu de résidence
  24. Opinions philosophiques
  25. Domiciliation bancaire

Qu’est-ce que la discrimination directe et indirecte ?

Discrimination Directe:

Art. 1er alinéa 1 de la loi 2008-496 du 27 mai 2008 ; « Constitue une discrimination directe la situation dans laquelle, sur le fondement de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une race, sa religion, ses convictions, son âge, son handicap, son orientation sexuelle ou son sexe, une personne est traitée de manière moins favorable qu’une autre ne l’est, ne l’a été ou ne l’aura été dans une situation comparable. »

Une discrimination indirecte :

Art. 1er alinéa 2 de la loi 2008-496 du 27 mai 2008; « Constitue une discrimination indirecte une disposition, un critère ou une pratique neutre en apparence, mais susceptible d’entraîner, pour l’un des motifs mentionnés au premier alinéa, un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d’autres personnes, à moins que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soit objectivement justifié par un but légitime et que les moyens pour réaliser ce but ne soient nécessaires et appropriés. » La discrimination indirecte est le plus fréquemment collective.

Histoire des discriminations

Histoire des discriminations

Les dates importantes de la lutte contre les discriminations

Rappelons quelques dates clés quant à l’historique de lutte contre les discriminations dans sa globalité :

 Le 26 août 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen :

Article 1er – « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être, fondées que sur l’utilité commune »

En 1945, nous avons le Préambule de la charte des Nations Unies :

« Le Préambule de la  Charte des Nations Unies de 1945 proclame la croyance des pays signataires dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites».

En 1948 , la Déclaration universelle des droits de l’Homme:

« La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1948 affirme la nécessité de protéger les libertés fondamentales ainsi que nécessité de garantir des droits politiques, sociaux et économiques à chaque être humain et proclame que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. Cette déclaration n’a qu’une valeur limitée juridiquement ».

En 1965 : Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ratifiée par la France en 1971 :

« La Convention Internationale pour l’élimination de toutes formes de discriminations raciales du 21 décembre 1965. Cette convention ratifiée par la France en 1971 affirme solennellement la nécessité d’éliminer rapidement toutes les formes et toutes les manifestations de discrimination raciale dans toutes les parties du monde et d’assurer la compréhension et le respect de la dignité de la personne humaine ».